La programmation rêvée du Festival d’Avignon à Avignon

Festival d’Avignon © DR

Un festival utopique sous le patronage d’Éros et Thanatos
Par Lorène de Bonnay
La programmation virtuellement dévoilée par Olivier Py, mercredi dernier, de la 74e édition du Festival d’Avignon promettait l’affrontement de deux figures primordiales : l’Amour et la Mort. Comment ces deux puissances définissent-elles l’humain, aujourd’hui ? Un sujet passionnant hypothéqué par la suspension des festivals jusqu’au 15 juillet.

« Histoire de la violence », d’Édouard Louis, Théâtre de la Ville à Paris

« Histoire de la violence » © Arno Declair

Le spectacle glaçant des violences ordinaires
Par Lorène de Bonnay
Après « Retour à Reims » de Didier Éribon, Thomas Ostermeier adapte « Histoire de la violence » d’Édouard Louis. Deux textes mêlant récit autobiographique et essai sociologique ; deux paroles portées à la scène qui questionnent avec urgence le vivre-ensemble.

« Fortunio », d’André Messager, Opéra Comique à Paris

« Fortunio » à l’Opéra Comique © Stefan Brion

L’heureuse fortune de Fortunio
Par Maxime Grandgeorge
L’année se termine en beauté à l’Opéra Comique avec la reprise de « Fortunio » d’André Messager, présenté dans la mise en scène élégante et efficace de Denis Podalydès et porté par un casting impeccable.

« Les Justes », d’après Albert Camus, Théâtre du Châtelet à Paris

« Les Justes » adapté par Abd Al Malik © Julien Mignot

Camus version mélodrame
Par Maxime Grandgeorge
Pour son premier spectacle en tant que metteur en scène, Abd Al Malik transforme « les Justes » de Camus en une tragédie musicale avec slam et chants yiddish. Un mélodrame entre passé et présent où la musique a tendance à prendre le pas sur le texte.

Les Fils aimés des Zébrures d’automne, à Limoges

« Maloya » de Sergio Grondin © Dan Ramaen

Fils aimés des Zébrures d’automne
Par Laura Plas
Le festival offrait cette semaine deux fortes réflexions sur la filiation : la pièce de Sergio Grondin, « Maloya » et la lecture du « Fils » de Marine Bachelot Nguyen, orchestrée par la Compagnie Méthylène. Deux approches sensibles et fortes qui résonnent en des temps de crispations identitaires.

« Fidelis Fortibus » de Lotte van den Berg, à Limoges

« Fidelis Fortibus » de Lotte van den Berg © Benny de Grove

Le cirque est mort, vive le cirque !
Par Laura Plas
Don Quichotte clownesque ferraillant contre la nostalgie et la mort, Danny Ronaldo crée sous la houlette de Lotte van den Berg un univers singulier, tendre et âpre, triste et comique à la fois, qui fait la réussite de « Fidelis Fortibus ». Bello !