Focus enfance et adolescence au Gilgamesh, le Off d’Avignon

« Hercule à la plage » de Fabrice Melquiot et Mariama Sylla © Ariane Catton Balabeau

(Pour) petits mais costauds
Par Laura Plas
Peur des spectacles ringards et bancals pour la jeunesse ? Le Gilgamesh offre une ribambelle de propositions de grande qualité : des histoires d’enfants mal embouchés qui se hissent à la hauteur des héros, des spectacles jeune public très costauds !

« Le Reste vous le connaissez par le cinéma », d’après Euripide, Festival d’Avignon

« Le Reste vous le connaissez par le cinéma » de Martin Crimp © Christophe Raynaud de Lage

Le Reste, vous ne le connaissez que trop
Par Laura Plas
Pas facile de faire résonner « Les Phéniciennes » d’Euripide avec notre temps. Si la distribution du « Reste vous le connaissez par le cinéma » est très convaincante, il n’en est pas de même des partis pris d’écriture de Martin Crimp ni de la mise en scène de Daniel Jeanneteau. Décevant.

« l’Amour vainqueur » et « Blanche-Neige, histoire d’un Prince », deux adaptations de Grimm pour le jeune public, au Festival d’Avignon

« l’Amour Vainqueur » d’Olivier Py © Christophe Raynaud de Lage

« Un jour, mon Prince viendra… » : version opérette ou Beckett, les enfants ?
Par Lorène de Bonnay
Deux réécritures des frères Grimm sont proposées au jeune public du Festival : « l’Amour vainqueur », d’Olivier Py, et « Blanche-Neige, histoire d’un Prince », écrit par Marie Dilasser et mis en scène par Michel Raskine. Ces spectacles féministes, aux esthétiques radicalement différentes, parlent d’amour, de mort, de genres et de nature.

« Architecture », de Pascal Rambert, Cour d’honneur, Festival d’Avignon

« Architecture » de Pascal Rambert © Christophe Raynaud de Lage

La pulvérisation à l’œuvre
Par Lorène de Bonnay
« Architecture », présenté dans la cour monumentale du Palais des papes, expose l’effondrement d’un monde, d’une classe, d’une culture, à travers la sinueuse descente aux enfers d’une famille. Si le geste de Pascal Rambert convainc et que le talent des comédiens explose, la forme tend à se déliter.

« Madame Favart », de Jacques Offenbach, Opéra Comique à Paris

« Madame Favart » d'Offenbach par Anne Kessler © Stefan Brion

Le grand retour de « Madame Favart »
Par Maxime Grandgeorge
Absent de l’affiche depuis plusieurs décennies, « Madame Favart » d’Offenbach fait son grand retour à l’Opéra Comique. Une production enjouée, signée Anne Kessler et Laurent Campellone, qui rend hommage à une femme de théâtre d’exception.

« l’Orestie », d’après Eschyle, Nuits de Fourvière à Lyon

L’Orestie, d’après Eschyle – Mise en scène de Georges Lavaudant © Bruno Amsellem

Naissance de la tragédie
Par Trina Mounier
Vingt ans après sa création à l’Odéon, Georges Lavaudant reprend « l’Orestie » d’Eschyle, dans le « petit théâtre romain » de Fourvière (aussi appelé l’Odéon). Un lieu tout indiqué pour faire entendre les imprécations, malédictions, pleurs et appels aux dieux de cette tragédie mythique et mythologique. Surtout quand le ciel s’en mêle, menaçant d’annuler la représentation.

« Mary Said What She Said », de Darryl Pinckney, Théâtre de la Ville à Paris

« Mary said what she said » de Robert Wilson © Lucie Jansch

Une apothéose étrange et intense
Par Lorène de Bonnay
Vingt-six ans après « Orlando », adapté par Darryl Pinckney, Robert Wilson confie à Isabelle Huppert un autre monologue vibrant écrit par l’auteur américain, « Mary said what she said ». L’écriture scénique donne corps à l’ombre de Mary Stuart, devenue rayon.

« Ligne de crête », de Maguy Marin, le théâtre Garonne à Toulouse

Ligne-de-crête-Maguy-Marin © Christian Ganet

Les choses et le néant
Par Bénédicte Soula
En 1965, Georges Perec publiait « Les Choses ». Ou l’avènement d’une société de consommation, dans laquelle le bonheur dépend des objets que l’on possède. En 2019, Maguy Marin créé sa pièce chorégraphique « Ligne de crête », dans laquelle les choses ont pris définitivement possession de nos désirs. Un sursaut est-il encore possible ?