Bilan du 69e Festival d’Avignon, du 4 au 25 juillet 2015

Festival d’Avignon 2015

Une 69e édition de l’hospitalité
Je suis l’autre, alors j’accueille l’altérité comme la différence, avec une curiosité bienveillante.
Sous un soleil méditerranéen et dans la chaleur minérale, ainsi s’est déployée la 69e édition du Festival d’Avignon, sous le signe du plaisir partagé et dans l’élan d’une République de l’intelligence.

« Retour à Berratham », de Laurent Mauvignier, cour d’honneur du palais des Papes à Avignon

« Reour à Berratham » © Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon

Une hybridation délicate
Par Lorène de Bonnay
« Retour à Berratham », la dernière création d’Angelin Preljocaj, présentée dans la magistrale cour d’honneur, s’inscrit dans l’anniversaire des trente ans de sa compagnie. Désireux de faire « danser les mots » et de creuser la question de la violence infligée au corps du danseur, le chorégraphe a commandé à Laurent Mauvignier une « tragédie épique » sur le thème de l’après-guerre…

« Richard III », de William Shakespeare, Opéra Grand‑Avignon, 2

« Richard III » © Arno Declair

Le charme absolu de « Richard III »
Par Lorène de Bonnay
Le « Richard III » de Thomas Ostermeier résonne si fort dans l’âme des festivaliers d’Avignon, même après la dernière à l’Opéra-Théâtre, qu’une écoute ultime de cet écho puissant s’imposait. Non pour se désenvoûter, mais pour analyser le sortilège. Fait inouï (?), voilà une (seconde) critique sans réserve aucune.

« Fugue », cloître des Célestins à Avignon

« Fugue » © Jean-Louis Fernandez

Exquise banquise
Par Michel Dieuaide
« Fugue » au cloître des Célestins à Avignon. La passionnante découverte du travail de théâtre musical de Samuel Achache et de sa compagnie La Vie brève. Une nouvelle génération à suivre.

« Jamais assez », de Fabrice Lambert, gymnase du lycée Aubanel à Avignon

« Jamais assez » © Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon

Quand le mythe rejoint la réalité
Par Élise Ternat
Convoquer le mythe pour comprendre la réalité, tel est le mode opératoire choisi par le chorégraphe Fabrice Lambert pour sa dernière création, « Jamais assez ». Ici, ce ne sont pas moins de dix danseurs venus sur scène comme autant de Prométhée sonder de leur danse les brèches d’une impensable réalité.