« Notallwhowanderarelost », de Benjamin Verdonck, chapelle des Pénitents‑Blancs à Avignon
Sur le fil
Par Maud Sérusclat-Natale
Improbable titre pour un travail d’une grande finesse et d’une poésie subtile, « Notallwhowanderarelost » est un mélange de théâtre d’objets et de performance de plasticien qui nous projette dans l’équilibre ténu du monde.
« Richard III », de Shakespeare, Opéra Grand‑Avignon à Avignon
Un puissant avertissement
Par Michel Dieuaide
Interprété par Lars Eidinger, le personnage de Richard III emporte tout sur son passage dans une mise en scène vigoureuse de Thomas Ostermeier dédiée à son exceptionnel talent.
« Barbarians », de Hofesh Shechter, la Fabrica à Avignon
Entre nature et culture
Par Élise Ternat
Avec « Barbarians », le chorégraphe londonien Hofesh Shechter a choisi de convoquer les concepts de Nature et Culture. Il nous livre ici un triptyque pour le moins détonant sur la mise en tension de ces deux notions.
« António e Cleópatra », d’après William Shakespeare, Théâtre Benoît‑XII à Avignon
Dans le regard de l’autre
Par Michel Dieuaide
Oser créer son propre « António e Cleópatra », tel est le pari risqué du metteur en scène portugais Tiago Rodrigues et de ses deux interprètes danseurs et chorégraphes, Sofia Dias et Vitor Roriz. Mais pari fascinant.
« le Syndrome », de Sergio Boris et de l’École supérieure de théâtre de Bordeaux‑Aquitaine, gymnase du lycée Saint‑Joseph à Avignon
La tentation de l’exil
Par Michel Dieuaide
Quatorze étudiants de l’École supérieure de théâtre de Bordeaux-Aquitaine restituent avec « el Syndrome » le contenu de leur travail d’improvisation dirigé par le metteur en scène argentin Sergio Boris. Envoûtant.
« les Idiots », de Kirill Serebrennikov, d’après « les Idiots », film de Lars Von Trier, cour du lycée Saint‑Joseph à Avignon
N’est pas idiot qui veut
Par A. D.
Le controversé Kirill Serebrennikov s’empare une fois de trop d’un de ses films cultes pour en faire un manifeste politico-théâtral à la limite du supportable.
« Juliette et Justine, le vice et la vertu », du marquis de Sade, cour d’honneur du palais des Papes à Avignon
La vertu foudroyée
Par A. D.
Isabelle Huppert fait éclater le monstrueux génie sadien dans le cadre majestueux du palais des Papes.
« Wycinka Holzfällen » [« Des arbres à abattre »], d’après Thomas Bernhard, la Fabrica à Avignon
Quatre heures et demie qui passent comme un rêve de théâtre
Par Trina Mounier
L’adaptation du roman de Thomas Bernhard, « Des arbres à abattre », par le Polonais Krystian Lupa a enchanté et bouleversé le public de la Fabrica.
« la République de Platon », d’Alain Badiou, jardin Ceccano à Avignon
Hommage à l’intelligence
Par Trina Mounier
Troisième version en trois ans (et sans doute davantage ailleurs que sur « les Trois Coups ») de cette « République de Platon » qu’Alain Badiou s’ingénie à faire relire et comprendre aux citoyens que nous sommes. Cette fois-ci par la voix de tout jeunes élèves comédiens qui partagent avec nous le plaisir tout neuf de cette initiation à la notion philosophique de justice.
« le Roi Lear », de Shakespeare, cour d’honneur du palais des Papes à Avignon
Promesses non tenues
Par Trina Mounier
La cour d’honneur, le directeur du Festival, la pièce mythique du répertoire, tous les ingrédients étaient réunis pour faire de cette soirée un moment inoubliable. On attendait Py au tournant. Homme de défis, il n’a pas su éviter toutes les chausse-trapes.
« Soudain la nuit », d’Olivier Saccomano, gymnase du lycée Mistral à Avignon
Contemporain, dans tous les sens du terme
Par Céline Doukhan
Troisième partie du cycle « Spectres de l’Europe » entamé par la compagnie du Zieu, « Soudain la nuit » déconcerte et laisse un peu perplexe.
« le Vivier des noms », de Valère Novarina, cloître des Carmes à Avignon
Ouistiti-je ?
par Céline Doukhan
Sans queue ni tête, la pièce malaxe et entrechoque les mots avec bonheur. Une sorte de big-bang poétique, mais qui durerait deux heures quarante.