« Le titre est dans le coffre », de Fred Robbe, Théâtre de Belleville à Paris
Feydeau a un nez rouge !
Par Laura Plas
Le Théâtre du Faune détourne les codes du vaudeville dans une fantaisie clownesque et rocambolesque : « Le titre est dans le coffre ». Un sympathique spectacle familial pour dérouiller ses zygomatiques.
« Tendre et cruel », de Martin Crimp, Théâtre des Abbesses à Paris
« Les dieux regardent toujours »
Par Fabrice Chêne
Quatre ans après « la Ville », Martin Crimp est de retour au Théâtre des Abbesses avec une pièce écrite en 2004, « Tendre et cruel » (toujours traduite par Philippe Djian). La mise en scène de Brigitte Jaques-Wajeman sert au mieux cette réécriture virtuose d’une tragédie de Sophocle.
« Phèdre ou De la beauté », de Platon, la Forge à Nanterre
Parenthèse éclairée
Par Sabine Dacalor
Écouter un discours platonicien au cœur de la fureur parisienne n’est pas chose aisée. Emmanuelle Meyssignac, qui met en scène Patrick Schmitt, nous éclaire, nous guide. On goûte à la philosophie. Expérience décalée pour réfléchir à l’amour, au verbe, à l’écriture.
« le Tour d’écrou », de Benjamin Britten, Opéra de Massy
Envoûtant Britten
Par Florent Coudeyrat
À Massy, une excellente production venue d’Arras dévoile l’énigmatique « Tour d’écrou » de Benjamin Britten. Un opéra au suspens implacable et à la musique ensorcelante.
« Le Jeu des 1 000 euros », de Bertrand Bossard, Le Centquatre à Paris
Un spectacle ludique et malin
Par Léna Martinelli
Inspiré de l’émission de France Inter, « le Jeu des 1 000 euros » met l’humour au service de la connaissance : un jeu d’animation interactif ponctué de la voix des grands auteurs, pour une forme hybride, explosive et toujours prête à dérailler. À la manière des « Visites déguidées » proposées au Centquatre, Bertrand Bossard et son équipe détournent un enregistrement, inventent trucs et astuces pour nous alerter sur la médiocrité qui menace le savoir universel.
« la Réunification des deux Corées », de Joël Pommerat, Ateliers Berthier à Paris [2]
Un Pommerat en mal d’amour
Par Florent Coudeyrat
Aux Ateliers Berthier, la nouvelle création très attendue de Joël Pommerat déçoit autant pour sa scénographie maladroite que pour le survol de son vaste sujet, l’amour…
« La nuit tombe… », de Guillaume Vincent, Théâtre des Bouffes‐du‑Nord à Paris
« La nuit tombe… » : entre polar et conte
Par Léna Martinelli
Après sa création au Festival d’Avignon, Guillaume Vincent reprend « La nuit tombe », une pièce écrite comme un scénario de cinéma, où fantômes et fantasmes titillent la mémoire. Du théâtre d’épouvante comme on en voit rarement sur nos planches.
« la Louche en or », de Véronique Essaka de Kerpel, Théâtre Darius‑Milhaud à Paris
Sauvés par la musique
Par Laura Plas
La Cie Volubilis nous propose un conte ingénu dont le charme tient moins à l’histoire, sans surprise, qu’à la présence de la musique et du chant. Faisant participer le public, et privilégiant la compréhension, les artistes gagnent en intelligibilité ce que le spectacle perd parfois en fluidité. Un spectacle facile d’accès aux doux sons de l’Afrique.
« l’Après‑midi d’un foehn » et « Vortex », de Phia Ménard, l’Orange bleue à Eaubonne
Deux spectacles à couper le souffle !
Par Léna Martinelli
Pour son trentième anniversaire, le Festival théâtral du Val-d’Oise nous a gâtés : trente spectacles, cent soixante représentations dans cinquante villes et soixante‑dix structures…
« Trois contes », de Charles Perrault sur une musique de Maurice Ravel, Théâtre des Abbesses à Paris
Perrault au royaume des Muses
Par Laura Plas
Quand les contes de Perrault * dialoguent avec la féerique musique de Ravel naît un enchantement. Avec « Trois contes », Les Percussions Claviers de Lyon nous offrent un beau moment musical, encore rehaussé par un film dont les images sont aussi belles, aussi troublantes que des tableaux de maîtres.
« Plan B », d’Aurélien Bory et Phil Soltanoff, Théâtre du Rond‑Point à Paris
« Plan B » : en apesanteur
Par Léna Martinelli
À la croisée de nombreuses disciplines (cirque, théâtre, danse, arts visuels), cette variation autour de l’idée géométrique du plan, inclinable ou non, est sans aucun doute « le bon plan » de cette fin d’année…
« la Cantatrice chauve », d’Eugène Ionesco, Aktéon Théâtre à Paris
From les environs de Londres, 1950, to downtown Paris, 2012
Par Emmanuel Cognat
« Je n’aime pas Ionesco, mais il faut avouer que ça le rend vraiment accessible. » « Qu’est-ce que c’était drôle ! — Tu connaissais, toi ? — Pas du tout. Mais ça donne envie ! » « J’ai bien ri. Ils sont vraiment forts ! »