Charte « Droit de cité » à Auch

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Signature de la charte « Droit de cité »

Par Laura Plas
Les Trois Coups

La charte « Droit de Cité » a été signée lors du festival CIRCa, à Auch. Elle devrait permettre d’accompagner le renouvellement de la création sous chapiteau et assurer la collaboration harmonieuse entre lieux d’accueil et artistes itinérants. Un heureux évènement !

En 2001, dans le cadre de l’année du cirque, des représentants de l’État, des Communes et du monde du Cirque signaient la Charte d’accueil des cirques dans les communes. Largement partagé, le texte engageait les cirques à respecter les règles d’hygiène et de sécurité, à traiter avec respect les animaux employés. De leur côté, les Communes accueillaient les artistes en leur permettant de développer leur créativité dans les conditions les plus favorables à l’itinérance.

Mais alors, pourquoi élaborer et signer aujourd’hui un nouveau texte ? Tout simplement parce que la création nomade s’est enrichie et diversifiée. Non seulement, de nombreuses compagnies de cirque ont opté pour le chapiteau, mais les structures éphémères et itinérantes (yourtes, silo…) inspirent aussi les arts de la marionnette, du théâtre et de la rue.

Un chapiteau, mille possibles

Il faut dire que ces structures présentent de nombreux avantages. Tout d’abord, elles permettent de varier les rapports avec le public et d’échapper à la frontalité. Ensuite, elles sont un vrai stimulus pour la création. Dans ces lieux, on peut désormais allier la grande tradition et la technologie la plus pointue. Par ailleurs, et cette dimension est importante aussi pour un certain nombre d’élus, ces structures favorisent la proximité avec les spectateurs. Si le bâtiment (théâtre, opéra) peut effrayer, le chapiteau ne rassure-t-il pas ?

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Signature de la Charte d’accueil des chapiteaux de cirque et autres structures culturelles itinérantes accueillant du public « Droit de cité », à Auch © Artcena

Ce dernier est globalement associé à la culture populaire. Il permet d’ailleurs d’aller vers les publics les plus éloignés géographiquement ou socialement. Il y a toujours eu des cirques nichés au cœur des hameaux et des artistes n’ont cessé de bateler auprès de ceux qui n’avaient pas les moyens de se payer un spectacle. Ils ont su éviter, ainsi, le surplomb et donner à chacun l’assurance qu’il serait le bienvenu.

Pour l’hospitalité et l’émerveillement partagé

Aujourd’hui, plus que jamais, à l’heure du repli et de la peur de l’autre, les artistes itinérants nous parlent d’hospitalité et du droit de chacun de s’émerveiller face à l’imaginaire. C’est pourquoi la Charte Droit de Cité est nécessaire et rassemble de nouveaux signataires, tels que les pôles nationaux Cirque, les scènes nationales ou conventionnées, les écoles de cirques…

Mais si la création nomade est florissante, encore faut-il lui donner les moyens d’exister. Car l’itinérance n’est pas facile. La ville, devenue souvent communauté d’agglomérations, a grignoté les espaces traditionnellement dévolus aux chapiteaux, l’évolution louable du regard sur les animaux a engendré de nouvelles contraintes. Il était donc important de réunir les anciens et nouveaux partenaires pour dessiner un nouvel horizon à la hauteur des possibles.

C’est justement ce qu’ont fait les rédacteurs du texte « Droit de Cité », coordonnés par Artcena. De nombreuses bonnes fées se sont penchées sur le berceau de cette charte née le 24 octobre 2018. Souhaitons alors qu’elle ne soit pas une belle dormante. Cela dépend désormais de chacun de nous, de vous. Publions la bonne nouvelle et promouvons un art de vivre ensemble, en excluant la peur de l’autre dans la cité ! 

Laura Plas

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