Entretien avec Fabien Ricolleau, bénévole à Viens dans mon île

Fabien Ricolleau © Rodrigue Laurent

« Faire venir des artistes sur L’Île-d’Yeu,
ce n’est pas rien ! »

Par Léna Martinelli
Les Trois Coups

Rencontre avec Fabien Ricolleau, régisseur, responsable technique.

Vous êtes bénévole à Viens dans mon île depuis le début ?

Oui, j’ai commencé comme secouriste, puis j’ai été chauffeur pour les artistes. Cette année, on m’a demandé de faire partie du bureau et d’assurer la responsabilité technique, notamment des plateaux. Du coup, j’ai fait une formation spécifique pour monter les équipements scéniques de l’association. Je gère aussi le planning des chauffeurs. Mon expérience en logistique permet de faire le lien avec les aspects scéniques.

Cette mission a-t-elle un lien avec vos activités professionnelles ?

Oui, les liens sont évidents, car je suis mécanicien dans les travaux publics et sauveteur en mer, avec une formation de secouriste.

Pourquoi participez-vous à cette aventure ?

Faire venir des artistes sur L’Île-d’Yeu, ce n’est pas rien ! La démarche me plaît. Et comme je suis plutôt du genre à me lancer à fond quand je m’implique dans une association, je m’investis beaucoup. C’est intéressant d’apprendre de nouvelles choses, de travailler avec d’autres gens, de donner de sa personne pour rendre service.

L’insularité impose des contraintes techniques et logistiques importantes ?

D’abord, il y a beaucoup de manutention. Déjà, pour commencer, nous avons réceptionné 60 m3 pour une partie de la structure métallique (nous disposons de la scène, mais pas du toit, ni des extensions), autant pour la lumière, le son et la vidéo. Ensuite, chaque groupe ajoute au moins 50 m3 de projecteurs, amplis, etc. Shaka Ponk bat tous les records, avec 24 containers, soit près de 100 m3. C’est du lourd ! Ensuite, il faut gérer trois plateaux, puisque nous avons trois groupes ou artistes qui se succèdent dans une même soirée. Il faut donc disposer le maximum de matériel sur scène, laquelle ne fait que 160 m².

Les contraintes de transport ne doivent pas être évidentes à gérer en pleine saison estivale, et donc d’afflux de touristes ?

Une fois chaque concert terminé, les gars chargent les containers avec le matériel, car tout doit repartir par le premier bateau le lendemain matin. Il n’y a pas beaucoup de kilomètres à faire, mais la mer à traverser. Autre contrainte de taille, donc, le transport maritime avec les horaires de marée à respecter. Enfin, nous devons nous adapter à des plannings serrés. Même si nous avons souvent des artistes en fin de tournée, la plupart ont des dates après nous, et le matériel doit être acheminé rapidement. C’est toute une organisation, mais grâce à notre partenariat avec Yeu Continent, nos containers ont la priorité. Heureusement que Gibus nous aide ! C’est un des capitaines des bateaux et le responsable logistique pour Viens dans mon île. Du reste, nous ne pourrions rien faire sans le soutien de nos partenaires qui mettent à disposition des camions, des engins, des chauffeurs…

Autre contrainte : les conditions météorologiques.

Comme tout festival en plein air, la pluie – et encore plus les orages – est un vrai souci. Mais il fait toujours beau chez nous ! L’année dernière, il a plu lors du concert de Lavilliers. La fête n’a pas été gâchée pour autant. Avec tout ce temps de préparation, dix jours de montage tout de même, il ne doit donc pas pleuvoir !

Concrètement, qu’est-ce que cette activité bénévole t’apporte ?

Quel plaisir de recevoir tous ces artistes sur l’île ! Comme ils ne peuvent pas repartir après leur concert, on les garde. Mais, de toute façon, ils restent volontiers d’eux-mêmes. Le catering est bien aménagé et on est plutôt sympa ! Il y a les before, les concerts et les after. D’ailleurs, même sans les artistes, je renouvellerai l’expérience, car l’équipe est vraiment soudée. On s’entend tous bien et les franches rigolades font oublier la fatigue. 

Propos recueillis par
Léna Martinelli


Viens dans mon île, 2015

http://www.viens-dans-mon-ile.com/

contact@viens-dans-mon-ile.com

La Citadelle • 85350 L’Île-d’Yeu

Accès fléchés depuis Port-Joinville

Du 4 au 8 août 2015 à 20 heures

  • Mardi 4 août 2015 à 20 heures : Sweety Sleepy Slam, Epsylon, Yannick Noah
  • Jeudi 6 août 2015 à 20 heures : Caïman Philippines, Shaka Ponk
  • Samedi 8 août 2015 à 20 heures : Aymeric Maini, Cats and Trees, Bénabar

Pass 3 jours 98 € | le 4 août : 39 € | le 6 août : 39 € | le 8 août : 39 €

Tarif moins de 12 ans : 15 € par soirée et accompagné d’un adulte

Place en gradin : + 15 € par soirée et par billet

Navettes spéciales de la Compagnie vendéenne (départ : Saint-Gilles-Croix-de-Vie chaque soir à 18 heures et retour en fin de spectacle ou le lendemain matin) à 10 € l’aller-retour • Depuis Fromentine, L’Île-d’Yeu est aussi accessible par Yeu Continent

www.compagnievendeenne.com • 0825 139 085

www.compagnie-yeu-continent.fr

Photo : © Rodrigue Laurent

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