« Seras-tu là », de Solal Bouloudnine, Théâtre 13, à Paris

Seras-tu-là-Solal Bouloudnine

Six ans, onze mois et vingt jours !
Par Florence Douroux
Un premier seul en scène et un coup de maître ! Le comédien marseillais Solal Bouloudnine parcourt son enfance émaillée de personnages hauts en couleur, traversée par la prise de conscience brutale que tout a une fin. Dans « Seras-tu là ? », titre référence à la chanson de Michel Berger, il tente avec brio de contourner un adversaire de taille : la mort.

« Hen », de Johanny Bert, Le Monfort, à Paris

hen-Johanny-Bert © christophe-raynaud-de-lage

Il / elle est libre, Hen !
Léna Martinelli
Ce cabaret d’un nouveau genre, récompensé lors du Prix de la critique 2019-2020 (mention spéciale « Spectacle Hors norme »), est repris au Monfort jusqu’au 9 février, avant une belle tournée partout en France. C’était aussi notre coup de cœur 2020.

« Le Tartuffe ou l’Hypocrite », Molière, la Comédie-Française, Paris

« Le-Tartuffe-ou-l’Hypocrite » © Jan Versweyveld

Une visitation de Tartuffe bluffante
Par Lorène de Bonnay
La scène du Français, qui fête le 400e anniversaire de Molière, nous offre un Tartuffe inédit, radical et envoûtant. La mise en scène novatrice d’Ivo van Hove s’appuie sur la version en trois actes de la pièce de 1664, reconstituée par le spécialiste Georges Forestier. Cette réinvention inestimable procure un rare plaisir.

Entretien avec Nicolas Bouchaud, comédien, épisode 3

« Un vivant qui passe » © Jean-Louis Fernandez

« Observer le travail de l’acteur : repenser la dramaturgie d’Un vivant qui passe (épisode 3) »
Par Lorène de Bonnay
Dans « Sauver le moment », Nicolas Bouchaud évoque sa trajectoire sous forme de récits fragmentés, d’instants forts égrenés sur trente ans. Son travail mêle les spectacles de troupes et, depuis 2010, des projets artistiques plus intimes. Le dernier d’entre eux, « Un vivant qui passe » d’après Claude Lanzmann, est encore à l’affiche du théâtre de la Bastille.

Entretien avec Nicolas Bouchaud, comédien, épisode 2

Nicolas Bouchaud © Richard Schoeder

« Observer le travail de l’acteur : cinq projets intimes (épisode 2) »
Par Lorène de Bonnay
Dans son ouvrage « Sauver le moment », Nicolas Bouchaud évoque sa trajectoire sous forme de récits fragmentés, d’instants forts égrenés sur trente ans. Son travail alterne les spectacles de troupes et des projets artistiques plus intimes.

Entretien avec Nicolas Bouchaud, comédien, épisode 1

Nicolas Bouchaud © Richard Schoeder

« J’ai essayé d’observer le travail de l’acteur »
Par Lorène de Bonnay
Dans « Sauver le moment », Nicolas Bouchaud nous laisse pénétrer au cœur de sa pratique : il évoque sa trajectoire sous forme de récits fragmentés, d’instants intenses égrenés sur trente ans. Son travail mêle les spectacles de troupes et, depuis 2010, des projets artistiques plus intimes. Le dernier d’entre eux, « Un vivant qui passe » d’après Claude Lanzmann, est encore à l’affiche du théâtre de la Bastille. Rencontre avec l’un de ces rares comédiens à « la petite musique » unique et reconnaissable.

« Double murder », Hofesh Shechter, le théâtre du Châtelet, Paris

« Double murder », de Hofesh Shechter © Todd MacDonald

Violence sublimée
Par Lorène de Bonnay
La jeune troupe du chorégraphe israélien revient au théâtre de la Ville avec une nouvelle version de « Clowns », présentée en miroir avec une seconde pièce, « The Fix ». L’ensemble forme un diptyque à la fois foisonnant et cohérent : « Double murder » brosse le portrait d’une humanité sauvage qui rêve de se transcender.

« Deal », Jean-Baptiste André et Dimitri Jouve et « Soul Chain », Sharon Eyal, le Cent-Quatre, Paris

« Soul Chain » © Andreas Etter

Les lignes et les flux du Désir
Par Lorène de Bonnay
Sous le signe d’Eros, le 104 offre une soirée danse explosive qui augure une belle rentrée ! Le spectacle « Deal » explore ce qui se joue dans une rencontre : quel accord tacite, quelle négociation, quel don, quel refus, quel compromis, quel arrêt commun sur cette ligne de fuite ? La chorégraphie de « Soul Chain », à travers une troupe de 17 danseurs virtuoses, donne une vision trouble du Désir : un tout, un corps, un trou, un soleil noir composé de flux irrépressibles.

« Royan. La professeure de français », Marie Ndiaye, Chartreuse de Villeneuve lez Avignon

« RoyaRoyan-La-professeure-de-français-Marie-Ndiaye © Christophe Raynaud de Lage

Dissimuler son être véritable, coûte que coûte ?
Par Lorène de Bonnay
« Royan. La professeure de français » de Marie Ndiaye est une pièce écrite à la demande de Nicole Garcia. Ce monologue mis en scène par Frédéric Bélier-Garcia, le fils de l’actrice et réalisatrice, évoque un tragique secret. Mêlant déni et culpabilité, il se déploie lentement sur le plateau à travers la parole, tels des flux de conscience fulgurants, entre ombre et lumière. Puissamment.

« La Cerisaie », Anton Tchekhov, cour d’honneur, Avignon

© Christophe Raynaud de Lage

Une cerisaie aux modulations infinies
Par Lorène de Bonnay
« Je ne survivrai pas à cette joie » : « La Cerisaie » de Tiago Rodrigues nous entraîne dans une fête grinçante, joyeuse et mélancolique célébrant la destruction d’un monde, d’un éblouissement. Un petit trésor de subtilité présenté dans un lieu monumental.

« Se souvenir de l’avenir », Nicolas Truong et Edgar Morin, cour d’honneur à Avignon

« Se souvenir de l’avenir » © Christophe Raynaud de Lage

Une pensée en scène inoubliable !
Par Lorène de Bonnay
Dans la cour d’honneur, Nicolas Truong rend un vibrant hommage théâtral à Edgar Morin. Avec ses invités, il se souvient de quelques moments forts de la vie cet intellectuel hors norme (présent en visio-conférence). La dramaturgie de cette pensée crée, le temps d’une soirée grandiose et féconde, un îlot de fraternité que l’on souhaite pérenne.