« To be or not to be Avignon », de Stephan Caso, théâtre du Chêne Noir à Avignon
Chantons sur le pont
Par Élisabeth Hennebert
Une désopilante autobiographie de la Cité des Papes racontée par elle-même et mise en scène par Christophe Barbier.
« Ovni » d’Ivan Viripaev, Théâtre de l’Élysée à Lyon
O.V.N.I.
Par Michel Dieuaide
À l’origine, O.V.N.I., compilation d’entretiens vidéo tournés aux quatre coins de la planète, devait être un film qu’un oligarque finit par renoncer à financer. Jugeant le matériau collecté digne d’une seconde vie, Viripaev décide d’en faire un texte pour le théâtre. Olivier Maurin le met en scène.
« Suzy Storck », de Magali Mougel, Théâtre des Célestins à Lyon
24 heures de la vie d’une femme
Par Trina Mounier
Avec « Suzy Storck », Magali Mougel signe, dans une langue charnelle, acérée, crue, violente, une tragédie magnifique et bouleversante que Simon Delétang monte dans une forme chorale sobre et distanciée. Dans le rôle-titre, Marion Couzinié confère toute sa densité à cette femme silencieuse.
« Un jour, je reviendrai », de Jean-Luc Lagarce, Théâtre Sartrouville Yvelines
Revenants Par Léna Martinelli Les Trois Coups Sylvain Maurice retrouve Vincent Dissez pour une création qui articule deux textes de Jean-Luc Lagarce : L’Apprentissage et Le Voyage à La Haye. Servi par un acteur exceptionnel et une mise en scène lumineuse, cet autoportrait sans complaisance regorge de vie. Il voulait revenir. Il est revenu. Il ne cessera de revenir. Jean-Luc Lagarce nous a quittés […]
« Hauts Plateaux », de Mathurin Bolze, MC93, à Bobigny
Comment reconstruire sur les ruines ?
Par Léna Martinelli
Depuis longtemps déjà, les corps des acrobates défient la gravité. Mais aujourd’hui, certains circassiens rivalisent d’inventivité pour traiter de la chute ou de l’instabilité comme métaphores de l’effondrement. Figure majeure du cirque contemporain, Mathurin Bolze compose justement une passionnante chorégraphie sur trampolines au-dessus d’un monde en ruines. Un spectacle à la portée universelle.
« Là », Baro d’evel, Théâtre 71, scène nationale de Malakoff
La fresque sensible de Baro d’evel
Par Léna Martinelli
Les fondateurs de Baro d’evel viennent d’ouvrir la saison du Théâtre 71 avec « Là » (prologue au spectacle coup de cœur de la saison passée « Falaise »). Outre sa qualité picturale, cette farce métaphysico-poétique se révèle d’une acuité saisissante, entre puissance sauvage et infinie délicatesse.
« Congo Jazz Band » de Mohamed Kacimi, Les Zébrures d’automne, à Limoges
Entrez dans la danse : voyez comme on colonise !
Par Laura Plas
Première création d’Hassane Kassi Kouyaté en tant que directeur des Francophonies des écritures à la scène, « Congo Jazz Band » soutient la gageure d’être didactique sans faire la leçon, festif mais sans concessions. Sur le tableau noir de la colonisation, il esquisse ainsi une satire à la craie de couleurs.
« Why », de Peter Brook et Marie-Hélène Estienne, Théâtre National Populaire à Villeurbanne
Éloge de l’épure
Par Trina Mounier
Il n’en finit pas de gommer tout le superflu, tous les artifices, fussent-ils créateurs de beauté. Pour Peter Brook, le théâtre doit être nu. Pour permettre à l’émotion et à la vérité de surgir. Avec « Why ? », il s’en approche jusqu’à l’effleurer, maintenant le public dans une attention qui ne se laisse pas distraire, presque douloureusement concentré.
« Vivants », compagnie Les Fugaces, Farse à Strasbourg
Jour de fête
Par Stéphane Ruffier
Qui n’a jamais rêvé de changer le cours de sa vie ? Ambitieuse et sensible, cette déambulation théâtrale des Fugaces nous invite à suivre des personnages dans un moment de crise, à envisager les rues comme autant de chemins de vie. On se laisse entraîner dans leurs bifurcations étourdissantes et généreuses.
« Le Messie » de Handel et Mozart, Théâtre des Champs-Elysées à Paris
Bob Wilson ressuscite Le Messie d’Haendel
Par Maxime Grandgeorge
Les Trois Coups
Pour célébrer la réouverture du Théâtre des Champs-Elysées, Robert Wilson offre sa vision très personnelle et énigmatique du « Messie » d’Haendel dans la version de Mozart. L’orchestre est dirigé avec maestria par Marc Minkowski.
« Qui a tué mon père », d’Édouard Louis, le théâtre de la Ville, les Abbesses, à Paris
Louis sublimé par le regard d’Ostermeier
Par Lorène de Bonnay
Les Trois Coups
Après « Histoire de la violence », le compagnonnage entre Édouard Louis et Thomas Ostermeier se poursuit avec une nouvelle mise en scène de « Qui a tué mon père » au théâtre de la Ville. Un spectacle qui oscille entre fébrilité et cri.
« Enterrer les morts, Réveiller les vivants », par la Conjuration des Jardins, à Besançon
Enterrer les morts / Réveiller les vivants
Par Stéphane Ruffier
Mardi 26 mai, plus de cent-cinquante travailleurs du spectacle vivant ont investi l’emblématique place de la Révolution de Besançon, pour offrir à la ville un acte poétique sous la bannière d’Anton Tchekhov. Poignante façon de rendre visibles la présence et la force symbolique des artistes.