« Le Nain » d’Alexander Zemlinsky, Opéra de Rennes
Le nain, ce plouc ?
Par Olivier Pansieri
Sous la baguette attentionnée de Franck Ollu, ce « Nain » donné dans sa forme réduite, fait ressortir les rutilantes trouvailles du Viennois Zemlinsky, compositeur incurablement Art Nouveau. Mathias Vidal prête sa voix puissante au rôle-titre, Julie Robard-Gendre sa forte sensibilité à celui de Ghita et l’Orchestre symphonique de Bretagne sa fougue aux fulgurances de cette lettre ouverte aux sans-cœurs. On est moins convaincu par le reste.
« Notre foyer » de Florian Pautasso, Les Subsistances à Lyon
Travaux d’élèves
Par Trina Mounier
Dans le cadre d’un de ces weekends ouverts à la jeune création, les Subsistances accueillaient Les Divins Animaux et leur spectacle de sortie de résidence. Ils montrent qu’ils connaissent toutes les astuces du métier, malgré la fragilité du fil censé les conduire.
« France, terre de cirques », de Christophe Raynaud de Lage et Pascal Jacob, à la Maison des Arts de Créteil
Le cirque, d’hier à aujourd’hui
Par Léna Martinelli
Le photographe Christophe Raynaud de Lage et le collectionneur Pascal Jacob livrent une féconde confrontation des regards sur le cirque dans une exposition à voir jusqu’au 1er juin.
« Congés payés », Jean-Baptiste Maillet et Romain Bermond, Festival Des(Illusions) à Paris
Machine à remonter le bon temps
Par Laura Plas
Avec « Congés Payés », la compagnie STEREOPTIK nous embarque pour un voyage dans le temps plein de tendresse et de fraîcheur. Créant sans cesse la surprise, elle insuffle un air de vacances dans le Monfort.
« De Midi à Minuit », 58 autrices des Écrivains Associés du Théâtre, Théâtre 14 Jean-Marie Serreau à Paris
Place aux autrices !
Par Léna Martinelli
Dans le cadre de la Journée Internationale de Lutte pour les Droits des Femmes 2018, les Écrivains Associés du Théâtre (E.A.T.) organisent trois événements phare, dont le dernier, le 26 mars, propose « De Midi à Minuit », un marathon avec 58 autrices de théâtre.
« Entre », de Vincent Berhault, les Singuliers, Festival Des-Illusions, Théâtre Monfort à Paris
Lost in translation…
Par Laura Plas
Avec « Entre » de la compagnie Les Singuliers, le festival Des(Illusions) se coltine au réel en abordant la question des frontières. Foisonnant dans ses registres, ses pratiques artistiques comme ses thématiques, le spectacle prend cependant le risque de parfois nous perdre.
« Ça Dada », d’Alice Laloy, Nouveau Théâtre de Montreuil
« Ça, Dada » et ça décoiffe !
Par Laura Plas
Attention, attention ! Le facétieux « Ça, Dada » d’Alice Laloy a investi le Nouveau Théâtre de Montreuil. Bousculant dans sa course l’ordre établi, il provoque stupeur, tremblement et rugissements de plaisir parmi les (jeunes) spectateurs. Contagieux ?
« Marathon », de Sébastien Wojdan, festival Des-Illusions, Théâtre Monfort à Paris
« Un Indien sur la piste »
Par Laura Plas
Plongeant en enfance (celle du cirque et la sienne), Sébastien Wojdan nous éclabousse d’effroi et de joie. Petits et grands sortent éprouvés et ravis de son « Marathon ».
« Pourquoi m’as-tu mordu l’oreille » de Julien Dieudonné, l’Apostrophe à Cergy
Un désir fou de désordre
Par Lorène de Bonnay
La pièce déroule un film rêvé, une variation autour d’une persona truculente et anarchique, Jean Yanne. Bien plus qu’une comédie biographique, ce spectacle jubilatoire et décalé, mêlant les arts, parle de création, de politique et met en perspective notre époque.
« À nos fantômes », de la cie Les Menteuses, Festival Up 2018, Théâtre Varia à Bruxelles
À nos amours
Par Léna Martinelli
Célia Casagrande-Pouchet et Sarah Devaux nous mènent aux confins des contes pour adultes. Entre rêve et réalité, absurde et angoisse, un spectacle remarquable présenté dans le cadre du Festival Up ! 2018.
« Mémoires », de la Cie du Poivre rose, Festival Up 2018, Les Halles de Schaerbeek à Bruxelles
Mémoire vive
Par Léna Martinelli
Avec « Mémoire(s) », la Cie du Poivre rose joue sur le registre burlesque pour traiter de la mémoire qui flanche. Un spectacle présenté dans le cadre du Festival Up ! 2018.
« Disgrâce » d’après John Maxwell Coetzee, au Théâtre national de Bretagne à Rennes
Un Blanc au purgatoire
Par Olivier Pansieri
Cette adaptation du roman de John Maxwell Coetzee, « Disgrâce », a tout pour déplaire. Violences, humiliations, rien ne manque à ce sombre tableau de la vie rêvée des anges déchus de l’Afrique du Sud. Puis on se surprend à le contempler, de plus en plus remué. Quelque chose a lieu là, de l’ordre de l’universel, qui nous étreint et ne nous lâche plus.