Festival arts et humanités, 4e édition, Points communs, nouvelle scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise

Jezebel-Cherish-Menzo © Bas De Brouwer

4e édition d’Arts & Humanités
Par Léna Martinelli
Du 17 au 27 mars, ce rendez-vous international propose une programmation audacieuse, très largement féminine, avec des artistes singulier.es et jamais ou rarement vu.e.s sur les scènes françaises et européennes. Spectacles, performances, film ou concerts, leurs œuvres bousculent les lignes et mettent en lumière les questionnements qui s’emparent de nos sociétés.

« Le Passé », d’après Léonid Andréïev, Odéon Théâtre de l’Europe, Paris

« Le Passé », d’après Léonid Andréïev © Simon Gosselin

Crier au bord de l’abîme
Par Lorène de Bonnay
La dernière création de Julien Gosselin explore l’œuvre protéiforme et oubliée du romancier russe, avec la finesse, la minutie et la délicatesse qu’on lui connaît : « Le Passé », créée à partir du tressage de deux pièces et des nouvelles d’Andréïev, évoque des êtres au bord du gouffre, tout en questionnant de façon vertigineuse leur représentation. Un spectacle monstre inégal, complexe et intense, à décanter.

« Age of rage », Ivo van Hove, la Grande Halle de la Villette, Paris

« Age of rage », d’Ivo van Hove © Jan Versweyveld

Une humanité à l’os
Par Lorène de Bonnay
Après Électre/Oreste, Ivo van Hove poursuit son exploration de la mythique famille des Atrides qui nourrit tant les imaginaires depuis des siècles. Sa dernière adaptation des pièces grecques est d’une absolue sauvagerie : condensée, elle souligne avec nerf la mécanique implacable de la barbarie humaine.

« Deleuze Hendrix », Angelin Preljocaj, le Cent-Quatre, Paris

« Deleuze Hendrix » © J.-C. Carbonne

The Angelin Preljocaj Experience
Par Lorène de Bonnay
Le ballet Preljocaj a interprété cet été au festival Montpellier-danse puis à Aix-en-Provence sa dernière création : « Deleuze Hendrix ». Une chorégraphie qui questionne et donne à voir le mouvement de la pensée, en associant des sons et des corps a priori improbables. Des correspondances troublantes, dissonantes et géniales.

« Illusions perdues », Honoré de Balzac, Théâtre de la Bastille, Paris

Illusions-perdues-Pauline-Bayle©Simon Gosselin

Illusions perdues, Paris gagnés !
Par Laura Plas
Après l’épopée, la comédie humaine ! Pauline Bayle relève le gant d’adapter « Illusions perdues » de Balzac, roman aussi tentaculaire et fourmillant que le Paris qu’il dépeint. Une adaptation réussie où s’exprime l’amour des lettres et des acteurs, tout autant que le talent de Balzac.

« Le Ciel, la nuit et la fête », Molière, cour minérale – université à Avignon

le-Ciel-la-nuit-et-la-fête-Molière-NTP

Un réjouissant divertissement de circonstance
Par Lorène de Bonnay
Le Nouveau Théâtre Populaire, inspiré par l’héritage de Jean Vilar, présente un marathon théâtral dont le festival a le secret. Trois comédies de Molière se succèdent, ponctuées par des intermèdes radiophoniques qui jettent des ponts entre le Grand siècle et aujourd’hui. Durant ce temps suspendu, tous « reliés », nous explorons justement les rapports entre l’Homme et le Ciel.